Blue Valentine de Derek Cianfrance

Blue Valentine (2011) de Derek Cianfrance met en scène un couple dont la relation, prise dans une routine, semble toucher à sa fin.

Après avoir enchaîné les comédies romantiques hollywoodiennes, les meilleures comme les pires : de Bébé mode d'emploi à Sex Friends, de Kiss and kill à Jackpot pour ne citer que ceux-là, avec tout de même la belle suprise de 500 jours ensemble. Bref, après avoir vu tant de couples gnangnan se former sans surprises, quoi de mieux que ce seul Blue Valentine pour nous rappeler qu'une histoire d'amour au cinéma peut être surprenante !

En effet, on s'accroche à cette fin d'histoire comme le couple essaie de s'accrocher à son début d'histoire. Les flashbacks sont là pour leur rappeler qu'à une époque ils étaient heureux, ils vivaient. Aujourd'hui, quelque chose les éloigne, ils ne savent pas quoi, essaient de le découvrir, essaient de sauver leur couple. Peut-être que rien ne les éloigne, mais rien ne les rapproche non plus. En tout cas, c'est ce "rien" qui les sépare peu à peu et qu'ils vont essayer de combler au cours d'une nuit dans un hôtel qu'ils semblent déjà connaître.

C'est sans préférences qu'on les apprécie autant l'un que l'autre même si l'un semble essayer plus que l'autre de continuer à faire vivre le couple. Il y a une atmosphère assez froide et sombre dans ce film, un peu comme sur l'affiche, il y a quelque chose qui pèse sur eux dans les bons comme dans les mauvais moments, une fatalité. La photographie, la mise en scène, la musique, les acteurs sont tout simplement parfaits (même la petite fille du couple joue bien). Il m'est difficile de trouver un défaut à ce film dont la maîtrise et l'originalité des cadres en font un de mes derniers favoris!

10/10